Hibou Magazine

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Paris, pompette.

Paris, pompette.

La soirée se couche lentement, comme des bulles qui montent au sommet du champagne dans votre verre, et peint le ciel de rose et d’orange.

Vous ne savez pas vraiment que vous êtes en état d’ébriété tant que vous ne pouvez pas vous arrêter de rire d’un pigeon picorant du pain d’un boulanger jeté dans la rue à la fin du jour.

Vous essayez de prendre une photo artistique, et elle en sort comme si vous étiez ivre. Ce que vous êtes. Ivre, debout un peu trop près du bord d’une rivière.

Peu importe.

Vous y remédiez en prenant une autre photo, cette fois sous un pont. Parfait. Celui-ci sera artistique. Double points de “study abroad” car c’est de la Seine.

Vous êtes accidentellement coincé dans une foule de touristes dans le Marais. Ils parlent dans un anglais fort et désagréable. En pensant que vous êtes parisien, vous vous sentez gêné et vous riez silencieusement.

Ensuite, vous vous rappelez que vous venez tout juste de terminer de prendre une bobine d’une cinquantaine de photos de la Tour Eiffel. Vous ne pouvez rire de personne.

Vous essayez d’être profond et de capturer un peu d’art de rue politique…

…mais vous réalisez que tout ce dont vous voulez vraiment parler, c’est la façon dont le magasin de kebabs épelle “sandwich.”


C’est à quoi ça ressemble d’être saoul à Paris.